samedi 31 janvier 2009

Mort à la vie de quartier et bienvenue aux «power center » culturel et sportif.

Le débat sur la fermeture de l’Aréna Gilles-Tremblay semble pour plusieurs émotif et irrationnel et pour d’autres quelque chose d’intangible et qui ne les touche pas. Attention ces derniers auront un réveil brutal quand une telle décision les affectera dans leur vie de quartier.

La conseillère du quartier se bat énergiquement pour garder le dernier équipement sportif ou culturel municipal dans son patelin. C’est un combat de survie pour ce quartier car la vision de proximité de la nouvelle ville éloigne de plus en plus les équipements communautaires pour les regrouper au niveau de l’arrondissement quand ce n’est pas par secteur est, centre et ouest.

Ici à Beauport avant la fusion, nous avions organisé la ville en fonction de pôles (nord-sud-est-ouest) et tenté d’équilibrer les équipements pour que chaque secteur puisse faire des activités communautaires dans son milieu. Naturellement, les activités moins de masse devaient être regroupées à un seul endroit et habituellement on essayait de trouver une niche à chaque secteur pour que la répartition des équipements communautaires soient équitable. C'était à notre avis respecter le milieu de vie de quartier.

La décision de construire un deux glaces en PPP derrière la bibliothèque centrale, de démolir l’aréna Gilles-Tremblay et de changer la vocation de l’aréna de Giffard en complexe multifonctionnel à coté des terrains de soccer synthétiques extérieurs concentre tout au même endroit les équipement municipaux et collectifs comme un « power center » le fait. Est-ce respecter la vie de quartier, j’en doute…

Pourtant le dossier de la patinoire St-Claude au Lac St-Charles s’inscrit dans la même dynamique alors qu’on avait déplacé la patinoire ailleurs dans un endroit très bien aménagé avec un chalet nouvellement construit à grand frais. On en connaît le dénouement : le maire est venu patiner sur la patinoire fraîchement installée et le secteur est content et heureux d’utiliser cet équipement de quartier...

Beauport n’aura pas cette chance d’avoir l’oreille du maire qui ne viendra pas contrer la décision administrative comme dans la Haute St-Charles.. Fort de la connivence du conseiller Marc Simoneau, chroniqueur sportif, le maire accepte en passant un changement de zonage disséminé dans la forêt d’articles du nouveau cadre réglementaire en matière d’urbanisme. Il faut être perspicace et clairvoyant pour découvrir la chose dans cette montagne de papier et d’articles tous plus bureaucratiques les uns des autres. Une simple phrase lapidaire, une aiguille dans une botte de foin, qui enterre les efforts concertés des courvillois et condamne leur aréna à la démolition pure et simple : « Le secteur commercial de la rue Clemenceau identifié à la zone 55018 Cd est agrandi afin de permettre la réalisation d’un complexe récréatif dans la continuité nord de la bibliothèque municipale ».

Pourtant ils ont signé une pétition de 5,000 noms tout comme Arnaud du Lac St-Charles avec sa pétition de 200 noms. Il faisait plus sympathique le jeune avec sa bouille d’adolescent à la télé contrairement à la conseillère de l’opposition officielle que le maire veut abattre, qui défendait le dossier de ses citoyens avec fougue et sincérité. Mais le maire écoute plutôt son conseiller sportif, un conseiller décroché de son milieu qu’il fréquente parcimonieusement et plus enclin à faire des entrevues radio payantes… Deux dossiers et deux attitudes différentes. Ou est la constance dans les décisions municipales ??? Est-ce que la vie d’un quartier et plus importante que l’avis d’un conseiller intéressé à regrouper tout dans son quartier au détriment de tous les autres élus de l’arrondissement. Est-ce la bonne façon de donner des services de proximité? Et la notion de proximité vient elle d’être étirée ??? Autant de questions sans réponse...

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