samedi 18 juillet 2009

La Neurocité et l’esprit universitaire

Les récents événements dans le dossier de la Neurocité m’ont porté à réfléchir sous un angle que personne n’a abordé. L’esprit universitaire traditionnel et médiéval de financer les universités. Car c’est cette conception qui est au cœur de tout cet échec.

Ce qui achoppe dans ce dossier est la sacro-sainte façon de faire de la recherche universitaire en vase clos sous le concept d’une chaire universitaire subventionnée par un mécène. Il n’est pas question de dépoussiérer les habitudes historiques de faire de la recherche universitaire. Faut surtout pas y amener un genre de PPP comme en est le concept de la Neurocité où le privé et l’universitaire partagent ensemble dans un même laboratoire les découvertes et les expériences. Non, le monde universitaire est jaloux de ses traditions et il n’est pas question de changer quoique ce soit. Voilà le talon d’Achille de ce projet qui pourtant a semé tant d’espoir. Pas surprenant que ce soit l’université qui jette le projet par dessus bord.

Les compagnies pharmaceutiques y voyaient un moyen de diminuer les coûts de la recherche et étaient prêtes à investir à condition que les résultats puissent être exploités par leur entreprise tout en partageant les connaissances avec l’université qui pourraient enseigner les nouvelles expériences concluantes. Quoi de plus normal dans le privé de diminuer les coûts de revient et par conséquent sur les prix refilés aux consommateurs. Mais non, c’est trop simple. L’université veut garder pour elle les brevets d’invention, il n’est pas question de les partager, ni d’avantager quelques compagnies que ce soit même si elle a investi des centaines de millions dans le projet. On est dans deux conceptions irréconciliables.

Ce qui me désole, c'est que les projets pour habiter D'Estimauville et lui donner une nouvelle vie ne sont pas légions comme dans l'ouest fidéen ou le centre-ville. Il faut que le projet prenne une nouvelle forme. Nous ne pouvons nous permettre de rester une secteur dortoir simplement.

Alors soit, faisons de ce projet à D’Estimauville un nouveau pavillon universitaire sur la recherche médicale avec une spécialisation en neurologie. Commençons tout de suite à chercher des mécènes qui donneront des millions pour la recherche sans jamais attendre rien en retour. Ce ne sera sûrement les compagnies pharmaceutiques et leurs dollars qui le feront, elles ont été écartées du dossier. Au moins, l’Université Laval pourra s’agrandir au delà du terrain enclavé de la Cité Universitaire. Ça prendra alors plus de temps pour faire renaître de ses cendres le projet ainsi modifié car les mécènes ne courent pas les rues…

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