mercredi 20 août 2008

Changements climatiques. Montréal craint le pire...

On ne parle plus de «réchauffement de la planète» mais plutôt de «changements climatiques». C’est plus sûr. Le climat, s’il ne se réchauffe pas, va continuer de changer… C'est ce que le théologien Steven Guilbault disait à la conférence climatique de l'ONU à Montréal en décembre 2005 : « Le réchauffement climatique peut vouloir dire plus froid, plus sec, plus humide, c'est ce à quoi nous avons à faire face. » On se croirait à Météo Média...

Dans cet esprit, on apprend que la Ville de Montréal prévoie des averses torrentielles de plus en plus violentes et fréquentes en raison des changements climatiques. Et que pour y faire face, elle envisage de revoir son réseau d'égout – on craint, entre autres, les refoulements intempestifs. De quoi à penser que le maire se lance dans les prédictions météorologiques et fait concurrence à la très belle Mme Cuerrier.

Selon les informations obtenues par La Presse, «des prédictions préliminaires compilées par la Ville de Montréal font état, pour les prochaines décennies, d'une augmentation possible des précipitations de 14% en été et de 32% en hiver. La principale inquiétude réside cependant dans l'intensification de 10% des averses torrentielles, un phénomène qui provoquerait de nombreux problèmes, selon les experts.»

Devant de telles prédictions, le premier réflexe de la Ville aura été de mettre sur pied un comité pour étudier la question. Le déluge n’est même pas arrivé qu’on va commencer à pomper des milliers de dollars dans des discussions oiseuses et coûteuses. Ce comité comprenant plusieurs services municipaux et gouvernementaux, dont le Centre de la sécurité civile et la direction de l'Environnement, aura comme mandat «de préparer la métropole au bouleversement prévu du régime des pluies. »

Le parti du maire Tremblay a octroyé un contrat à l'Institut national de recherche scientifique, afin qu'il réalise «une étude de simulation des mesures d'adaptation aux changements climatiques sur une portion modélisée du réseau d'égout». Préparez-vous à voir des images apocalyptiques du genre le toit de la Place Ville-Marie ou la croix du Mont-Royal submergés par l’eau…

Question de montrer la gravité de la situation, le responsable du dossier au comité exécutif, Alan DeSousa, y est allé de cet avertissement: «Il n'y a plus de business as usual, il faut s'ouvrir aux changements. Nous avons déjà commencé à agir et nous allons considérer les résultats au fur et à mesure qu'ils entreront.» De quoi rassurer tout le monde dans cette hystérie collective du climat.

Rien de mieux effectivement qu’un comité pour montrer que l’on agit même si on croule sous le poids de l’originalité avec cette décision audacieuse. «À ce stade-ci, il n'y a aucune estimation des coûts d'une telle opération. » Pas grave: en politique, money is no object! On sait seulement que l’argent proviendra d’un fonds de 10 milliards de dollars, prévus en 2004 pour améliorer la production et la distribution d'eau potable au cours des 20 prochaines années.

Cela fait des décennies que les élus locaux clament qu’il est primordial pour la Ville de procéder à une réfection complète de son réseau d’égout. Avec de telles prévisions de fin du monde, et les récentes inondations en Iowa, les chances de la Ville de voir ce plan se réaliser viennent peut-être d’augmenter surtout avec l'hystérie du réchauffement alimentée par les alarmistes kyotistes. De quoi confier à ceux-ci quelques mandats d'études pour trouver des solutions écologiques à poser de nouveaux tuyaux sous terre.

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