vendredi 29 août 2008

La poutine québécoise

Je me suis amusé à lire la version des AmiEs de la Terre sur la décroissance. Je vous livre copie conforme de leur définition qui parait sur leur site.

La décroissance, c'est quoi ? Un prolongement de la simplicité volontaire vers le socio-politique. Un mouvement de restauration de la biosphère et de la vie sociale qui implique :

Une meilleure satisfaction des besoins immatériels et matériels de l’être humain.

Cet objectif part du constat que l’extension des rapports marchands à toutes les sphères de l’activité humaine pervertit les éléments les plus profonds de notre existence. La satisfaction de besoins immatériels tels que l’appartenance, l’estime de soi et l’accomplissement ne peut s’accomplir par l’achat de biens de consommation. Ces besoins nécessitent plutôt des biens relationnels (éducation, culture, relations humaines harmonieuses, etc.) auxquels il faut faire une place beaucoup plus grande, notamment dans le domaine du travail. À ce niveau, la décroissance implique aussi l’élimination des rapports de domination et, plus globalement, de l’impérialisme.

Une baisse à moyen et à long terme de la production, en tant qu’activité économique..

Il s’agit bel et bien d’une décroissance économique. Il ne s’agit pas d’un ralentissement de la croissance économique illimitée, ni d’une croissance zéro. Si l’idée de la décroissance se réalise dans une société donnée, il arrivera un point critique où la taille de l’économie ne sera plus disproportionnée. Pourquoi la décroissance ?

Le paradoxe écologique


La croissance économique illimitée met en danger l’équilibre des individus et de la biosphère terrestre (en termes de pérennité des richesses naturelles et de qualité de l’environnement). La notion d’empreinte écologique nous fournit une illustration : la planète Terre fournit à chacun des 6 milliards et plus d’êtres humains que nous sommes un nombre moyen de 1,8 hectares pour la satisfaction de nos besoins. Le mode de vie nord-américain ( 7 à 10 hectares) ou occidental ( 3à 5 hectares chez les européens) utilise une trop grande quantité d’hectares par rapport à ce qui est disponible . Par conséquent, il n’est pas possible que tout le monde adopte ce mode de vie.

Le paradoxe des retombées économiques

Une idée dominante présentement est qu’il faut sans cesse créer plus de richesse : au lieu de partager la " tarte ", il faut travailler ensemble à la faire grossir pour que tout le monde ait plus et chacun assez. Or, à l’échelle de la planète, il apparaît que c’est toujours la même minorité qui a plus alors qu’une très grande majorité n’en a jamais assez pour satisfaire ses besoins. Il y a amplement de richesses pour satisfaire aux besoins de tout le monde; il n’est pas nécessaire d’en créer sans cesse davantage. Il faut simplement que les ressources soient mieux distribuées.

Source : comité de décroissance des AmiEs de la Terre



Il y a quelques années, on appelait ca un conflit inter-générationnel. La jeune génération refusait la société d'abondance et le phénomène des punks et des groupes de Break dancing ou rappers apparaissaient. Aujourd'hui d'autres dimensions apparaissent dans ce phénomène conflictuel. Je m'apercois de plus en plus que tout est lié que ce soit : l'écologie, la simplicité volontaire, la décroissance, le conflit inter-générationnel, la crise identitaire mise en exergue par la commission Bouchard-Taylor, l'émeute de Montréal-nord, etc...

J'appelle ca ma poutine québécoise. Pour moi, la principale cause de ce merdier est l'abandon de valeurs et de principes de vie avec la révolution tranquille. L'enfant-roi était né. Les familles éclatent et on note l'absence de respect de l'autorité. On remet tout en question et on juge sur la voie publique. Le criminel devient une victime de la répression policière et le libertinage est tellement à la mode que les maladies transmises sexuellement pullulent à l'extrême et la drogue fait des victimes. On banalise la violence et on réglemente à l'extrême pour tout et pour rien. Les gens sont devenus dépendants de l'État omniprésent et toute difficulté ou tout effort est délégué à l'impuissance de nos élus qui font les pompiers pour calmer le jeu. Wow, quelle belle poutine québécoise. On est tous Fuké man...

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