dimanche 2 mai 2010

Al Gore, comment faire des $$$ vertes avec l’industrie du CO2

Dans son dernier livre paru aux Etats-Unis juste avant le sommet de Copenhague et intitulé Notre Choix: un plan pour résoudre la crise climatique, Al Gore propose un plan d’action pour inverser la tendance. Pour nous convaincre, Al Gore pioche même dans la bible, le coran, l’hindouisme et le taoïsme pour en appeler à notre devoir sacré de protéger notre planète. Il a tenté ainsi d’imposer à Copenhague la taxe carbone et le business des droits du CO2 avec l’aide de son ami Rajendra K Pachauri, président du GIEC qui est aussi conseiller spécial de la bourse du carbone de Chicago (CCX). Son film « Une vérité qui dérange » a été à l’origine de l’hystérie collective sur le CO2. Le film a été financé par Jeffrey Skoll, ex patron d’E-Bay et par son Hedge Fund « Generation Investment Management » (GIM) dédié à la spéculation qu’il détient à part égale avec David Bloom. Il est intéressant de constater plusieurs des gestionnaires du GIM proviennent de Goldman Sachs. Mais essayons de comprendre l’organisation tentaculaire derrière ce politicien ambitieux En gros, pendant que les contribuables payeront, les multinationales et les spéculateurs s’empiffreront grâce au CO2, génial !!!.

Michel-François Clérin, économiste à l’Université de Chicago explique comment Goldman Sachs à mis Al Gore sur orbite en matière de réchauffement climatique dans cet article intitulé Les cachoteries de Copenhague, il dévoile la plomberie de cette immense entreprise du réchauffement et du CO2. En voici en substance des extraits remodelés et enrichis.

Le cœur du marché des droits d’échanges boursiers de crédits à polluer

Ce marché n’est en fait rien d’autre qu’un nouveau marché relativement opaque. C’est Gordon Brown, alors chancelier de l’Echiquier, qui a promu un système permettant la négociation de 100 milliards de droits à l’émission de CO2 à travers toute l’économie. Al Gore est alors l’agent intéressé des spéculateurs londonniens et est le lien entre Gordon Brown, devenu Premier Ministre, Tony Blair et Jeffrey Skoll. Londres devient la plaque tournante du carbone en contrôlant le « Emission Trading Scheme » (ETS), Organisation Européenne des droits échangeables par lequel passe plus de 60 % du volume de CO2 échangé dans le monde dont 80 % de sa valeur. Dans une ambiance agitée de réchauffement climatique entretenue de toutes parts par les mêmes banques d’affaires, grandement responsables de la crise financière, comme Goldman Sachs et Morgan Stanley, celles-ci se sont positionnées en tant que « Market Makers », dans la prévision d’immenses profits. D’après le Daily Telegraph, Al Gore serait le premier milliardaire du carbone.

Récemment on apprenait que 5 milliards d’euros avaient été détournés dans ces bourses internationales car ce système permet accessoirement aux multinationales de ne pas payer la TVA. Ça ressemble de plus en plus à la bourse sur le SO2 instauré par Enron et protégé par le "Clean air act" américain alors que Gore était politicien(1). Faut dire que Gore a travaillé de manière proche avec le monde des affaires dont Enron afin d’inclure les bourses d’échange de crédits carbone dans le protocole de Kyoto. Je vous épargne tout le lobby qui s’y déroula tant auprès des officines gouvernementales ainsi qu’auprès des groupes environnementaux. Lawrence Solomon dans L’autre secret d’Enron (1) explique largement toutes les tractations de cette époque.

Le montage financier de cette entreprise financière des droits d’émettre du CO2

Prémièrement, l’International Continental Exchange (ICE) créé en 2000 par des banquiers internationaux autour de Goldman Sachs et de compagnies pétrolières comme Shell et BP dominent les marchés à terme du gaz et du pétrole. ICE a acheté l’International Petroleum Exchange (IPE) de Londres qui est un marché opaque et pratiquement dérégulé sans qu’aucun registre sur les échanges ne soit tenu. On soupconne ce groupe d’avoir spéculé sur le prix du baril brut pour avantager les investissements de certains dans l’Éthanol. Bien que le siège d’ICE soit à Atlanta, la société opère à partir de Londres sous la forme d’un centre financier offshore. ICE contrôle de fait le Chicago Climate Exchange (CCX) et sa filiale londonienne, le London Climate Exchange (LCX).

La première bourse du carbone fut créée à Chicago, en 2003. Pour la concevoir et la diriger, Al Gore et Maurice Strong firent appel à un expert des produits dérivés boursiers, Richard L Sandor, actuellement Chairman de l’entreprise CCX. Sandor s’était illustré dans les années 1980 en créant une bourse d’échanges de droits concernant les émissions de gaz responsables des pluies acides (2). En 2005, CCX lance le European Climate Exchange (EXC), acteur important dans les échanges à l'intérieur du marché de l'Union européenne (European Union Emissions Trading Scheme). Par la suite, Gore affilia à la CCX, la bourse du carbone de Montréal (MCeX), la Insurance Futures Exchange (IFEX) et la Tianjin Climate Exchange (TCX) en Chine. Soulignons que la CCX a acquis une bourse secondaire, la Chicago Climate Futures Exchange (CCFE). En 2006, CCX passe aux mains du Climate Exchange plc (CLE) opérant dans la section AIM du London Stock Exchange. (3)

Un des associés et fondateurs de l’ICE, le Dr. Richard Sandor est l’inventeur des produits dérivés et des droits d’émissions échangeables sur le CO2 et auparavant sur le SO2. Grâce à une bourse de 347,000$ de la Joyce Foundation, Sandor et ses collègues ont pu faire l’étude de faisabilité du marché du « Cap and Trade »(3). Un autre don de 760,000$ provenant de la Joyce Foundation a permis d’établir le fonctionnement et les règles qui régirons le marché du carbone (3). Richard Sandor devient le président de la CCX secondé par Maurice Strong comme directeur (2)(3). Ce dernier apportait au CCX des fonds du Groupe Desmarais et le lien avec l’ONU. Il est à remarquer que la Joyce Fondation au moment où elle a aidé la CCX par des dons subtantiels, un jeune avocat, Barack Obama siégeait sur le conseil d’administration de celle-ci. C’est le même Obama qui est maintenant en train de pousser le Congrès à adopter un programme de réduction du CO2 et le marché d’échange des émissions de carbone (Cap and Trade).

Les opérations boursières fonctionnent sur un même réseau informatique transactionnel parent appelé ENVEX, partenaire de Mercari du FEX group. Tous les brokers et dealers doivent utiliser cette plate-forme électronique pour transiger avec les bourses précitées (3). ENVEX tente actuellement de se positionner dans le marché australien afin de compléter le réseau autour d’Al Gore et ses amis. Ce marché d’échange des émissions de carbone, une future bulle financière de produits dérivés comme celles qui ont entraîné la crise financière présente, va enrichir certaines personnes comme Al Gore qui fut aidé par Ken Lay, l’ancien président de ENRON dont nous connaissons tous le scandale. Le Chicago Climate Exchange est fortement influencé par Obama et la cohorte de politiciens et puissants acteurs tels que Al Gore et Maurice Strong, l’auto-proclamé « Saint Patron de l’environnement », et fondé de pouvoir des familles Rockefeller et Desmarais.

GENERATION INVESTMENT MANAGEMENT, le centre des opérations de Gore

Il faut un véhicule pour faire toutes ces transactions et servir de lien entre les bourses et les entreprises vertes. Voilà la mission de Generation Investment Management (GIM). C’est Goldman Sachs qui a lancé Al Gore dans le business des Hedge Funds lorsqu’en 2003, Mr. David Bloom, ancien CEO de Goldman Sachs Assets Management a constitué « General Investment Management » avec Al Gore à part égale soit 50-50. L’équipe fondatrice de la GIM est consttuée de : Al Gore, son ex chef de cabinet, Peter S Knight, David Bloom avec trois anciens associés de Goldman Sachs, Mark Ferguson, Peter Harris, Nicholas Kukrika et Colin Le Duc de Total une filiale de Power Corporation dont Maurice Strong fut président. Colin Le Duc amena avec lui un fond de départ de 683 millions (5). Entre autre, GIM a servi à acheter des crédits carbone à la CCX pour la maison de Gore qui dépense 20 fois l’énergie d’une maison normale.

En 2007, Generation Investment Mangement s’est associée avec Lombard Odier Darier Hentsch, la plus ancienne maison de banquiers privés de Genève reconnu comme spécialiste de la gestion de patrimoine, c’est-à-dire de la spéculation et des paradis fiscaux. Le but ? Investir dans le « développement durable » (5).

Le système en place a besoin des décisions gouvernementales pour prendre leur envol

À l’instar d’Enron et de sa bourse sur le SO2 qui a eu besoin d’un coup de pouce de l’état en adoptant le Clean Air Act, Gore et ses amis ont besoin des décisions gouvernementales pour déclarer le CO2 comme gaz dangereux. Pas besoin de vous dire que les pressions sur les élus ont été énormes au sommet de Copenhague. On avait mobilisé une armée de lobbyistes et 22,000 manifestants provenant des groupes environnementaux dont la plupart de ces groupes reçoivent du financement des entreprises liées dans l’industrie de la spéculation sur le CO2. Ainsi Gore créa sa propre fondation avec 100% de la bourse de son prix Nobel, l’Alliance pour la protection du climat (Alliance for Climate Protection) qui chapeaute plusieurs groupes environnementaux. Au Canada, Al Gore a parti et financé la formation de 225 diffuseurs canadiens dans le cadre du projet pensons climat (7) et s’est lié avec le Réseau ActionClimat. Gore est aussi partenaire de Kleiner Perkins Canfield & Byers (KPCB), une des plus grosses boîtes de capital de risque (fonds spéculatifs) qui n’hésite pas à mener un lobby actif auprès des élus pour qu’ils fassent monter le prix du CO2 d’une manière ou d’une autre (8). On sait que KPCB investi des centaines de millions dans les projets verts et dans l’informatique comme Google, Netscape, America Online, Brio Technology, Compaq, Electronic Arts, Flextronics, Genentech, Amazon.com, etc (9) (10). KPCB apporta à GIM un investissement d’un milliard et un gestionnaire, John Doerr, un ami de longue date de Gore (9).

Gore a été le témoin vedette des audiences sur la législation du cap-and-trade devant la Commission de la Chambre sur l’énergie et le commerce. Marsha Blackburn, député républicaine du Tennessee, a demandé comment a bien pu devenir si riches, si rapidement, un homme qui se consacre à la sauvegarde de la planète. La député Blackburn a relevé que, au dernier décompte, Kleiner Perkins Caufield & Byers avait « environ un milliard de dollars investis dans 40 entreprises qui vont bénéficier de la législation du cap-and-trade dont nous discutons ici aujourd'hui ». Gore a répondu qu'il n’est qu’un homme d’affaire heureux dans une économie capitaliste, qui a placé son argent dans ce qu’il défendait (11). L’entreprise est sur les rails et attend la décision gouvernementale pour faire d’Al Gore un des hommes les plus riches de la planète grâce à l’hystérie collective sur le réchauffement climatique toujours en discussion entre les scientifiques car on ne sait trop encore si le CO2 réchauffe la terre et si l’homme y est pour quelque chose. Le débat s’envenime et Gore s’impatiente…


Références :
(1) http://www.iedm.org/main/content_fr.php?content_id=26
(2) http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1817:changement-climatique-economie-les-marches-de-permis-demissions-de-co2-cap-and-trade&catid=82:environnement&Itemid=63
(3) http://www.chicagoclimateexchange.com/content.jsf?id=1
(4) http://www.freerepublic.com/focus/chat/2086494/posts (founding Members of CCX)
(5) http://www.generationim.com/about/
(6) http://www.climateprotect.org/about/board-members/
(7) http://pensonsclimat.org/index.php?option=com_content&task=view&id=53&Itemid=93
(8) http://www.generationim.com/media/pdf-generation-kpcb-12-11-07.pdf
(9) http://dealbook.blogs.nytimes.com/2007/11/12/al-gore-joins-the-vc-game-as-kleiner-perkins-partner/
(10) http://en.wikipedia.org/wiki/Kleiner,_Perkins,_Caufield_%26_Byers
(11) http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15927

3 commentaires:

Frédéric Malenfant a dit…

Wow ce résumé de tout le complot est délicieux, je met ça en favori et j'envoie ça à tous mes amis membres du complot environnemental!

Plomberie Laval a dit…

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Fernand se déchaine a dit…

Je suis un sceptique de nature et j'aime regarder ce qui se trouve derrière tout message. C'est un travers de ma personnalité de comptable-vérificateur où j'ai eu à travailler dans des cas de fraudes financières en collaboration avec les autorités policières.

Le message catastrophique climatique est trop cousu de fils blancs pour ne pas sonner une alerte dans ma tête. Ceciest le résultat de recherches personnelles.