vendredi 15 août 2008

Montréal-nord, P.Q.

Les émeutes de montréal-nord viennent de relancer le débat sur les valeurs de la société qu'on a perdu ou qu'on a mal orienté celles-ci.

D'abord le premier problème est d'avoir adopté une charte des droits et libertés qui ne place aucune responsabilité dans ses valeurs. C'est la faute à la société. C'est la faute à la police. C'est parce que je ne suis pas blanc. Autant de défenses faciles pour rejeter le blâme sur les autres, pas sur son propre comportement. Faudrait-il une retraite fermée pour qu'on aille puiser au fond de nous les réponses? On est rendu à déculpabiliser les criminels et à rejeter le blâme sur la justice moumoune. Or, les décideurs sont fragiles à l'opinion publique dans une société démocratique. Quand on entendra, c'est ma faute, j'ai mal agi alors je comprendrai que la valeur du mot "responsabilité" a été compris.

Deuxièmement, on a permis à l'état providence de prendre notre place et de décider pour nous. Quand j'entends les gens dire que le gouvernement devrait faire ci ou faire ca, je me dis qu'eux sont des dépendants des autres et qu'ils ne peuvent prendre de décision pour se conduire en bon citoyen. Que disait John F. Kennedy ? «Ne demandez pas ce que l'état peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour l'État» Il est temps de débureaucratiser des gestes civiques et de dépoussiérer la charte des droits pour y inclure des balises et des responsabilités.

Troisièmement, on ne valorise plus l'effort. On a même enlevé des écoles les cours de gymnastique. C'est devenu une valeur individuelle exploitée par des centres de conditionnements physiques payants. «Aides-toi et le ciel t'aidera» , C'est ce que nos athlètes olympique tentent de mettre en pratique mais dans leur cas le ciel ne les aide pas, ils ne voient pas leurs efforts couronnés sur le podium de l'Olymphe. Comme société, n'avons nous pas manqué de les encourager et de les supporter. Ont-ils les meilleurs entraineurs et pourquoi ca deviendrait pas une profession rénumérée et subventionnée?

Autant de questions sans réponse qui nous donne une réputation peu enviable dans la communauté mondiale. C'est vrai qu'assis devant un écran à clafarder ca demande pas d'effort physique. Puis après on se demande pourquoi nos enfants prennent de l'embonpoint. Va jouer dehors et revient moi les joues rouges, disait ma mère. Ne flâne pas en chemin et entre à telle heure, tu as de l'école demain, me disait-elle encore. Entend t'on ca encore aujourd'hui? Non, tu me dérange et je suis fatigué, débarrasse...

Quatrièmement le sens civique a été perdu et c'est chacun pour soi au plus fort la poche. C'est la loi de la jungle dans une société "dite civilisée". On a tellement perdu le sens des responsabilités qu'on se défile et que l'on chiale après les autres y compris le gouvernement omnipotent. Mais a quoi ca sert quand la justice est clémente et les dirigeants aveugles et tolérants. Personne ne s'est demandé si on a la justice et les politiciens qui nous ressemblent. Il sont le reflet de ce que nous sommes. Ils portent nos aspirations de laisser-aller...

Cinquièmement, le rythme de vie est trépidant et exigeant. On a tellement mis de réglement que le moindre faux pas, nous enfargue dans des complications bureaucratiques interminables. Alors, les gens feignent d'ignorer du moment qu'on est pas pris. Puis si on est pris, on criera à l'injustice. Wow, toute une façon de concevoir la vie en société. Alors, les parents laisse l'état garder leur progéniture, l'éduquer, l'instruire et l'encadrer. Oui, les parents ont abandonné leurs responsabilités aux mains de tiers y compris des groupes criminalisés comme les gangs de rue qui sont devenus les familles de leurs enfants. L'éducation c'est le sens des responsabilités. Ca demeure une prérogative parentale et non gouvernementale. Tout comme encadrer son enfant pour l'orienter et l'aider à devenir un citoyen respectable et responsable.

Sixièment, la fierté de ce qu'on a accompli devient l'apanache d'un nombre restreint. Or, si les japonnais ont réussi c'est qu'ils ont la fierté du travail accompli et de la persévérance à revendre. Nous on abandonne trop facilement et on critique trop souvent. Comment développer un sentiment de fierté et de persévérance dans de telles conditions?

Notre société est malade, elle manque d'échine et c'est de notre faute. Nous avons laissé tomber des valeurs de base qui font qu'une société se démarque des autres. Puisse cet événement nous amène à réfléchir sur la société qu'on veut pour demain. Pas seulement verte mais paisible et harmonieuse, fière et accueillante. Un paradis sur terre, quoi!!!

1 commentaire:

yvon a dit…

L'État a pris en charge la solution de tous les problèmes, de l'éducation, de la santé, de la protection, et on voit ce que ça donne.

C'est une société où tous les bandits peuvent tout se permettre quand la police n'est pas là. Les gens honnêtes sont devenus des otages.

Je suggère la lecture du livre de Jean-Luc Migué intitulé «On n'a pas les gouvernements qu'on mérite». Il offre des solutions fondées sur la liberté d'un économiste éclairé dans le domaine. Je doute cependant de la volonté des politiciens de procéder aux changements qu'il suggère car les solutions permettront d'accroître le pouvoir des individus et diminuer le marchandage électoral des politiciens.